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Selon Kofi Annan, l’agriculture est « l’épine dorsale de l’économie africaine »

Dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique le 24 octobre, l’ancien secrétaire général des Nations unies met en avant l’importance que pourrait représenter l’agriculture dans l’éradication de la pauvreté et la famine en Afrique.

Si l’on en croit l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, grâce à l’agriculture principalement, la pauvreté et la famine pourraient disparaître du continent africain d’ici à 2030. Dans une tribune publiée le 24 octobre dans Le Monde, le Prix Nobel de la paix, aujourd’hui âgé de 79 ans, explique pourquoi ce secteur devrait selon lui être au cœur de la stratégie des pays africains :

« L’Afrique est en train de s’urbaniser rapidement, mais l’agriculture utilise encore les deux tiers de la main-d’œuvre. Il a été démontré que l’agriculture s’avère jusqu’à onze fois plus efficace en matière de réduction de la pauvreté que la croissance dans n’importe quel autre secteur », indique ainsi le président émérite de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA).
« C’est indispensable que le continent s’assure que les différents exploitants agricoles et les entreprises jouissent pleinement des avantages liés à l’expansion de son marché alimentaire, qui est projeté à hauteur de 1 000 milliards de dollars d’ici à 2030 », indique Kofi Annan.

Le 10 mars dernier, l’ONU tirait la sonnette d’alarme en affirmant que le monde connaissait « sa pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ». Au Yémen et en Afrique, au Nigeria, en Somalie et au Soudan du Sud, vingt millions de personnes sont menacées par la malnutrition et la famine. L’heure est donc grave, selon Kofi Annan, pour qui le changement climatique demandera forcément de nouveau ajustements. Loin d’être insurmontables :

« […] Avec le changement climatique qui menace la production alimentaire comme jamais auparavant, nous nous fixons comme priorité la mobilisation des efforts en vue d’aider les exploitants agricoles à s’adapter », déclare également Kofi Annan.

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